Monday 10 June 2013

Le matou de la rue Evelyn

Depuis que j'habite sur la rue Evelyn, des voisins sont partis, de nouveaux sont arrivés. Il y a en un, par contre, qui est ici depuis le début. Le matou. Un vrai de vrai, roux, immense, qui ne se laisse pas faire par personne. Le genre de matou qui reste evaché en plein milieu du trottoir, même lorsqu'on arrive pour passer, même lorsqu'on arrive avec une poussette, même lorsqu'on arrive avec un chien. Il faut contourner la bête, car elle, ne bougera pas.




Malgré son évident sentiment de supériorité sur nous, pauvres âmes de la rue Evelyn, il n'est malheureusement pas à l'épreuve de l'hiver québécois. Le dépanneur du coin l'a donc pris sous son aile. Au dépanneur Soleil il trouve lait, nourriture, chaleur et même un vieux coussin juste pour lui, pour aller se reposer. Les clients ne manquent jamais de lui gratouiller les oreilles au passage. Je l'imagine avoir le meilleur des deux mondes : maître de la ruelle by day, minet douillet by night.
Chaque fois que je me promène dans la rue, je garde un oeil ouvert pour une boule de poil nonchalante. Quand je l'aperçois, j'ai toujours un petit sentiment de bonheur, le matou va bien. La rue Evelyn peut dormir tranquille ce soir.


Majestueux devant sa demeure



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